mardi 29 novembre 2011

à chacun son triple A

En ces moments de débats locaux sur les orientations budgétaires, voilà une citation de François Baroin prononcée devant les maires de France la semaine dernière. Je l'avoue. Elle est pertinente : « Un maire ne pourra peut-être plus faire en un mandat ce qu’il avait prévu, mais il le fera en un mandat et demi. Est-ce si grave pour la confiance accordée par les administrés ? Ce qui compte, c'est qu’il y ait une perspective, un projet, dont les administrés s'approprient la dynamique. »  Merci Mr le Ministre.

L'importance des projets réclame du temps pour la mise en oeuvre, indépendamment même de la conjoncture de leur financement. Si je prends l'exemple de Toulouse, beaucoup des grands investissements d'importance que nous décidons ou avons décidé n'aurons leur plein effet qu'après 2014. Il suffit de regarder le calendrier des chantiers, livraisons ou mises en service. Ce qui ne veut pas dire que le programme n'est pas appliqué. Bien au contraire. Nous avons été élus pour réaliser ces projets et ils sont donc engagés. Ne pas se faire élire sur de la cosmétique, c'est accepter que le temps de l'intérêt général dépasse celui du cycle électoral, telle est la vraie noblesse du politique.
La Dépêche du Midi : Budget 2012, de la rigueur et des ambitions

jeudi 17 novembre 2011

Profession de foi

Récemment dans la presse locale, l'intention m'a été prêtée d'une candidature à l'investiture sur la seconde circonscription de Haute-Garonne aux prochaines législatives. Cette intention était fondée et n'a pas à être démentie. Il est temps cependant de la clarifier.
Les conditions ne sont pas réunies pour que cette intention soit à ce jour poursuivie.
- Autant le dire, le député sortant n'a pas démérité dans son engagement législatif. Le récent combat mené dans le cadre de l'affaire du Médiator en atteste notamment.
- Si je partage en revanche le sentiment exprimé par Arnaud Montebourg, je ne le concluerais pas de la même façon. La question du renouvellement est moins celle de l'âge des sortants - qui est une belle façon de l'enterrer - que celle de la longévité des mandats.  Il revient à ma formation politique de montrer l'exemple et déterminer une règle.
- J'entends consacrer toute mon énergie et ma passion à mon mandat actuel, au service des toulousains et de notre métropole. Il n'est pas de tout repos. Il est exhaltant. La conception qui est la mienne de l'exigence réclamée dans cette fonction, avec l'ampleur des projets engagés aux côtés de Pierre Cohen, ne s'accomoderait pas aujourd'hui d'une atténuation de son intensité sauf à l'abandonner. Mon choix est donc fait. Poursuivre patiemment ce que nous avons commencé ensemble plutôt que le fragiliser.
- Enfin, je reste aussi un militant de la chose publique et de l'avenir de mon pays. J'entends donc contribuer à relever pour demain le défi de la présidentielle. Et puis il y a aussi l'avenir du parti socialiste auquel j'ai adhéré à l'âge de 17 ans. Il m'importe au plus haut point. Je veux parler de cet autre défi, permanent, qui parfois lui fait tant défaut localement. Celui d'incarner, comme le dirait Jaurès, un véritable "intellectuel collectif" émancipateur, où les enjeux du territoire prennent le pas sur ceux des institutions, où la décision politique retrouve la force de la délibération éclairée.
Telle est, à ce jour, ma profession de foi.