mardi 20 décembre 2011

Conseil Municipal de Toulouse : Les traits marquants de l'opposition

Son objet essentiel était celui de voter le budget primitif de 2012. Mais le dernier conseil municipal de cette année 2011 aura aussi été celui d'une opposition divisée cherchant visiblement ses marques. Que peut-on en dire ?
Nous avons le leader de l'UMP et du groupe "Toulouse pour tous" dont nous pouvons confirmer le zèle à défendre et excuser la politique gouvernementale, attentif à nos ratios et aux virgules de précisions. Bref, en permanence transpire dans ses propos la lecture strictement comptable des politiques publiques. Ce qui lui a certainement coûté son fauteuil.
Puis nous avons la révélation du groupe "Toulouse métropole", Marie Déqué, semblant revendiquer plutôt une lecture politique de nos finances locales - ce qui est aussi notre cas - et regrettant que l'on n'emprunte pas déjà pour investir davantage. Même si le discours m'est apparu parfois contradictoire et peu cohérent, l'intention de sérieux était visiblement présente sur ce sujet délicat.
Bref, nous voyons poindre les contours de deux stratégies dont nous savons de toute façon - ne soyons pas naifs - qu'elles se rejoindront le moment venu.
D'un côté, un ancien maire tourné vers le passé qui ne semble pas en avoir retenu les leçons, recrocquevillé sur son bilan et des réflexes de gestion d'un autre temps. De l'autre, une volonté plus affirmée de s'émanciper des solidarités d'hier qui plombent tant les semelles, de rentrer dans le mouvement que nous impulsons, d'épouser une dynamique pour, naturellement, mieux peser dessus.
Et nous dans tout ça ? Et bien nous continuons et nous agissons. Vive l'année du faire !

jeudi 1 décembre 2011

incroyable mais vrai

"Je crois qu'il faut aller vers une augmentation 0% des dépenses de fonctionnement, à cause du changement que je dirais révolutionnaire du contexte (économique ndlr)". Et oui, vous avez bien lu et les membres du conseil l'on tous entendu. Tels sont les propos tenus par l'un de nos opposants, J.L Moudenc, lors de notre dernier débat municipal.  
Même le gouvernement, dans le révolutionnaire contexte qui l'agite, n'avait osé une telle injonction. Faut-il annuler le bénéfice du glissement (gvt) pour nos milliers d'agents ? Si tel n'est pas le cas, et pour atteindre 0 %, quelles dépenses s'agirait-il de baisser ? leur revalorisation indemnitaire ? la subvention à l'orchestre du capitole ou aux clubs sportifs ? Doit-on arrêter les constructions de crèches faute de ne pouvoir embaucher du personnel ainsi que des ATSEM pour nos groupes scolaires ? Doit-on substituer l'effort pour nos écoles par celui d'un recrutement de policiers qu'en revanche monsieur Moudenc réclame ? Quel choix !
Maitriser nos dépenses sur les coûts de fonctionnement et de structure est une nécessité. Nous le faisons. Mais cela ne suffira jamais à atteindre cet objectif irresponsable de 0%. Ne serait qu'aujourd'hui, j'ai dû m'inquiéter des effets prochains sur notre budget de la hausse de TVA sur les consommations de la ville qui elles-mêmes augmentent du fait du coût de l'énergie. Ce n'est qu'un exemple. Peut-être marginal. Sauf que ce type de marges tendent à gagner la surface de la feuille.
J'avoue ma stupéfaction devant une telle démagogie. Mais elle a le mérite d'éclairer sur la philosophie libérale qui l'anime et le zèle compréhensible de notre opposant à figurer parmi les bons élèves de la doxa gouvernementale.
En la circonstance, il va plus loin, plus vite, plus fort, que toutes les agences de notations réunies dans leurs folles exigences en matière de maitrise de la dépense publique.