lundi 30 janvier 2012

Sarkozy, la spirale

L’intervention de Nicolas Sarkozy n’aura pas été celle du courage. Il faudrait pour cela qu’il daigne descendre de son prétoire. Après la promesse du programme de l’UMP d’une ponction de 10 milliards sur les dotations aux collectivités locales en cinq ans, voilà le Président qui précise la méthode. Des dotations variables indexées sur l’évolution des dépenses des collectivités. En clair, plus elles dépenseront, moins l’Etat contribuera. Bref, il s’agit d’appliquer aux territoires du pays la règle imposée aujourd’hui à la Grèce. Au final, ce qui se profile est la double peine, pour l’usager et pour le contribuable. Une pression intolérable sur l’offre de services publics, si nécessaire par temps de crise. Parallèlement, la contrainte à la hausse des impôts locaux pour en financer au minimum la préservation, si nécessaire aux conditions de la croissance. Pour peu que les dépenses soient grevées de charges d’emprunt, on peut même conclure pour certaines collectivités à la triple peine.
Cette nouvelle intervention du Président confirme une certitude. Il promet un nouveau palier dans la spirale récessive.

mercredi 11 janvier 2012

A propos de la 9eme circonscription

Je n'ai pas souhaité m'exprimer jusqu'à présent au sujet du contentieux qui a opposé Nadia Pellefigue à ma collègue Anne Crayssac pour l'investiture socialiste de la 9ème circonscription de Haute-Garonne. Pour clore cet épisode, le Bureau National a décidé d'investir Christophe Borgel et je constate que cette issue ne faisait pas partie des solutions exprimées localement par aucune des parties. A défaut d'une solution locale acceptable par chacun, le BN a donc pris ses responsabilités. Nous devons désormais prendre les nôtres derrière le candidat investi.
Quelle leçon tirer de tout cela ? Je me garderais de mots qui fragiliseraient davantage encore la situation. J'imagine l'amertume de celle qui était sortie victorieuse des urnes tout comme j'imagine l'ambition frustrée de sa concurrente. Mais je comprends aussi qu'un nouveau vote aurait signifié le désaveu du précédent et la reconnaissance de fait, comme l'a souligné Pierre Cohen, des arguments avancés par le recours. J'aurais préféré, comme l'a suggéré Pierre Izard avec ces mots à lui, faire la démonstration de notre capacité locale à sélectionner nos candidats et régler tout cela. Mais il eut peut-être fallu moins de précipitation à entériner une invalidation le soir même du vote. Il eut fallu moins d'emportement dans tous ces vibrants hommages rendus ensuite à la vertu et dont la portée s'en trouva fort altérée. Il eut fallu semble-t-il aussi une exigence de transparence égale pour tous qu'il faudra garantir demain avec des statuts précis et adéquats où, à défaut, une haute autorité à l'instar des primaires. Bref, le sujet du fonctionnement même de notre parti est sur la table.
Ce que je constate malheureusement, sur 22 recours examinés nationalement sur ce scrutin de plus de 500 circonscriptions, 3 provenaient de la Haute-Garonne qui en compte 9. Triste thermomètre qui altère l'enthousiasme et la confiance collective. Les instances nationales, dans cette affaire, sont donc responsables mais pas coupables.
Enfin, dernier sujet, la parité sur lequel il convient d'être précis et en revendiquer l'exemplarité. Félicitons-nous de constater que sur 9 candidats socialistes, 5 seront des femmes dont Carole Delga sur une circonscription non réservée. Record battu !