vendredi 13 décembre 2013

Dépénalisation du stationnement. Fini les PV !

Après plusieurs mois de discussion, les parlementaires ont enfin adopté la dépénalisation - décentralisation du stationnement. En clair, cela signifie la fin des PV et d'un pouvoir de police pour passer à une autre logique plus juste et plus vertueuse.
Il s'agira en quelque sorte - d'ici deux ans comme le stipule la loi - de passer à une redevance d'occupation privée du domaine public. On appelle ça un forfait post stationnement dont la collectivité locale maitrisera le barême.  Il faut y voir l'idée d'une décentralisation nouvelle que l'unanimité des élus du GART dont je fais partie défendent depuis longtemps. Alors même que ce sont les maires qui fixent les tarifs d'horodateurs, pourquoi n'auraient-ils la possibilité d'en fixer le coût du non respect sachant par ailleurs que le produit serait vertueusement reversé à la politique publique de la mobilité et des déplacements ?
A l'instar des parkings en ouvrage, le dépassement serait donc soumis à un forfait dont le montant ne pourra pas excéder le prix d'une journée de stationnement. Cette redevance pourra être payée spontanément par le conducteur, soit de manière différée. C'est une loi intelligente qui fixe le cadre d'une politique nouvelle et plus imaginative. Elle rend possible par exemple l'application d'un barême différencié en fonction du temps de dépassement ou encore des lieux. Aujourd'hui, ne pas payer l'horodateur ou dépasser de cinq minutes le temps de stationnement vous fait encourir la même amende de 17 euros. D'autres pistes pourront être étudiées avec cette possibilité nouvelle. La politique du stationnement passe résolument dans le champ des politiques de mobilité comme l'un de ses outils.

mardi 10 décembre 2013

Beau travail européen

Beau travail européen que celui de la France, à travers son Ministre Michel Sapin, qui a arraché un accord pour limiter les dérives du statut des travailleurs « détachés », ces salariés européens qui peuvent travailler temporairement dans un autre paysde l'Union Européenne. Cette question, à Toulouse, fut évoquée lors de discussions avec les entreprises du BTP notamment à l'occasion d'un marché local attribué à une entreprise espagnole. "Il faut témoigner de la volonté politique" me disait-on. En voilà donc un bel exemple. S'il ne règle pas tout quant à la nécessaire harmonisation sociale et fiscale, il démontre une capacité d'agir et pas seulement de dénoncer. Alors que la majorité politique de l'Union Européenne se situe à droite, ce n'est pas la droite française qui a obtenu cet accord visant à renforcer les contrôles des donneurs d'ordre comme des sous-traitants. Je suis persuadé qu'elle satisfera... et les uns et les autres. N'est ce pas ?

vendredi 6 décembre 2013

Le "petit" amendement illustré

L'amendement Paillé, du nom de ce député qui fut le porte voix de l'ancien maire pour exclure le conseil général de Tisséo et amputer ainsi la moitié du financement des transports publics à Toulouse, a beaucoup fait parler de lui depuis 5 ans.
Il manquait l'illustration parlante de ce scénario noir du financement des transports à Toulouse.

lundi 2 décembre 2013

Les petits chiffres de Mr Moudenc

Sous un titre accrocheur, le groupe UMP a publié dans sa tribune libre du magazine "Toulouse Métropole" des contrevérités concernant la fréquentation du transport public. 

"Sous le mandat précédent entre 2001 et 2008 - écrit-il - la fréquentation progressait de plus de 13% par an en moyenne. Or, entre 2008 et 2012, cette progression n’a été que de 6% annuellement. L’alternance de 2008 a donc marqué un véritable coup d’arrêt : la progression annuelle a été divisée par deux !" 

Je veux donc apporter les éclairages suivants sur les deux périodes mentionnées 2001-2008 et 2008-2012. 
  • En 2001 :   56 millions de déplacements
  • En 2008 :   92 millions
  • En 2012  : 116 millions
L’augmentation en volume de déplacements est donc la suivante :
  • 2001 à 2008 (7 ans) : + 36 millions de déplacements annuels, soit + 5 millions de déplacements/an en moyenne 
  • 2008 à 2012 (4 ans) : + 24 millions de déplacements annuels, soit + 6 millions de déplacements/ an en moyenne
Pour être plus précis encore, de 2001 à 2006, la fréquentation est passée de 56 à 68 millions de déplacements, soit + 2 millions de déplacements par an en moyenne. 
En fait, sur la période 2001-2006, la croissance de fréquentation a uniquement été portée par le prolongement de la ligne A et la fréquentation du réseau bus a stagné et même baissé sur cette période 2001-2008.

Le recours à cet exemple est symptomatique. Il confirme bien une divergence de fond. Ce n'est pas le niveau de fréquentation du métro qui fait la qualité d'un réseau de transport comptabilisant près de 90 lignes et un territoire de près de 100 communes.