CONSEIL MUNICIPAL de TOULOUSE - 15 JUIN 2018 -
Intervention sur le compte administratif 2017 au nom des groupes PS, PCF, Verts
demain et Génération(s)
I - Ce compte Administratif
2017 confirme une trajectoire financière que nous n’avons pas partagée.
Nous ne pouvons que redire ce que
nous avons dit jusqu’à aujourd’hui.
Pour les toulousains, c’est une
vague d’austérité qui dure.
Une vague sur la base de laquelle
vient désormais se greffer et se calculer aujourd’hui une deuxième vague, celle
de la contractualisation.
J’ai peur qu’en semant ainsi des vagues, vous récoltiez la tempête.
C’est donc l’effet d’une double lame. C’est le double effet Kiss cool,
mais avec la douceur désormais du baiser qui tue.
Ce CA 2017 nous permet
d’actualiser un premier bilan
·
des ponctions sur le pouvoir d’achat, sur le
plan fiscal et tarifaire
·
des ponctions sur le pouvoir d’agir, sur le plan
des subventions aux associations
·
d’une pression de plus en plus en forte sur les
personnels.
Produit fiscal :
On constate une progression de 46
M€ depuis 2014.
Si on cumule le prélèvement
effectué chaque année, nous arrivons à 130 M€ et nous serons à 300 M€ en 2020
en grande partie lié à votre décision fiscale.
Evidemment, je suis prêt à
corriger ce montant et prendre en compte l’évolution physique des bases ou leur
revalorisation annuelle. Et bien je dis chiche !
Produit des redevances :
On constate une progression de 10
M€ depuis 2014.
Si on cumule le prélèvement
effectué chaque année, nous arrivons à 19 M€ et 88 % de ce montant relève des
redevances sur le scolaire.
Evidemment, je suis prêt à
corriger ce montant et prendre en compte l’accroissement du nombre d’’élèves. A
condition que l’on prenne en compte aussi l’accroissement des inégalités de
conditions des familles, car à Toulouse l’écart se creuse.
Où est le bilan promis sur la
politique tarifaire ? Il ne suffit pas de prétendre au faible impact sur
le taux de fréquentation des cantines, par exemple. Un taux de fréquentation ne
dit rien des arbitrages forcés que font de familles qui bénéficiaient hier de
la gratuité. Il faut bien que les enfants soient nourris, alors elles sont
contraintes à de nouveaux efforts sur d’autres postes du budget familial.
Dépenses en subventions :
On constate une baisse de 7 M€
depuis 2014.
Si on cumule, on arrive à la
somme de 12.5 M€ de baisse de subventions.
Aujourd’hui même, à ce conseil,
nous allons renouveler des subventions pour 277 associations mais les qui y
sont consacrés baissent de 11%.
Total cumulé : 130 M€
+ 19 M€ + 12 M€ = 160 M€ prélevés
outrancièrement sur le pouvoir d’achat depuis 2014 tandis que le total des baisses
de dotations, nous dites-vous, aura été de 81 M€.
Preuve du trop-perçu, le CA 2017
nous indique par ailleurs, pour la 3ème année consécutive, une
épargne qui reste encore supérieure à la cible de votre trajectoire. Comble du
paradoxe, elle sera encore plus forte à l’issue de la période de
contractualisation.