jeudi 30 août 2012

inquiétude dans les travaux publics : la réponse toulousaine

Après l'inquiétude soulevée par le Président de la Fédération des Travaux Publics (interview de B. Cavagné), je veux apporter les précisions suivantes :
Le niveau spécifique des dépenses des services urbains sur le territoire de Toulouse métropole a progressé de 75 % depuis 2010 pour passer de 112 M€ en 2010 à 162 M€ en 2011 et 195 M€ programmés en 2012 (soit plus de 55 % du budget d'investissement de la communauté urbaine).
Plus de la moitié des investissements (131 M€ en moyenne depuis quatre ans et 156 M€ inscrits en 2012) réalisés cette fois par la ville de Toulouse concernent peu ou prou les BTP.

Autant l'inquiétude me paraît légitime dès lors qu'il s'agit d'emploi et de la capacité des collectivités locales à maintenir l'effort, autant je deviens moi-même inquiet du procés d'absence de volonté politique de ces dernières au vu des chiffres avancés auxquels il conviendrait d'ajouter ceux des transports. Ce que Mr Cavagné prend soin d'ailleurs de ne pas évoquer.

Qu'il me soit donc permis de poursuivre ce sentiment d'inquiétude sur le même terrain : celui de cohérence dès lors qu'il s'agit de volonté politique.
1- L'allègement de fiscalité dont ont bénéficié les entreprises via la suppression de la taxe professionnelle n'est pas étranger à la réduction de la voilure en investissement à laquelle sont contraintes certaines collectivités locales (notamment les départements), en raison du moindre dynamisme de leurs ressources.
2- Les collectivités locales sont majoritairement financées par l'impôt (qu'il soit local ou national) et l'emprunt (local ou national également) ; plaider d'une part pour une modération voire une baisse de la pression fiscale et d'autre part pour un maintien de l'investissement local à un niveau élevé est quelque peu contradictoire.

mercredi 29 août 2012

à propos de la prostitution

J'avoue que la tribune publiée ce mois-ci par le Nouvel Observateur, "l'interdiction de la prostitution est une chimère" et signée par un certain nombre d'intellectuels m'a laissé perplexe.

Le sujet étant vieux comme le monde, l'abolition serait un voeu pieux. "La sexualité humaine varie selon les sociétés. Et, dans une même société, elle change selon les époques et les classes".
Les velleités actuelles du gouvernement seraient liberticides, relevant "d'un parti pris idéologique... s'érigeant en juge d'un domaine éminemment privé... au nom d'une conception abstraite de l'humanité". La sexualité tarifée ne serait pas une atteinte à la dignité des femmes. Toutes les prostituées ne seraient pas des victimes. Tous les clients ne seraient pas des salauds. Fermez le ban !

Mais de quoi parlons-nous ? Est-ce une conception abstraite de l'humanité que de considérer qu'un individu n'a pas le droit de disposer librement du corps d’une autre personne parce qu’il a payé ? S'agirait-il de considérer, sans autre forme d'inventaire que l'invocation d'adultes consentants, que la prostitution est un choix ? Sommes nous sur le terrain d'une liberté sexuelle à préserver dès lors qu'il s'agit de préserver des droits humains ? Sommes-nous sur le terrain d'une morale puritaine dès lors qu'il s'agit de condamner cette triple exploitation économique, sociale et sexuelle ? Je ne le pense pas. Il s'agit tout simplement de résistance au libéralisme et à l'impérialisme d'une de ses formes les plus achevées. Je ne ferais pas le procès à nos auteurs de refuser cette résistance. Tout au plus, je m'interroge sur l'ambiguité des motivations et arguments avancés. La notion de choix librement consenti se trouvant d'ailleurs l'objet - à juste titre - de leurs propres dénonciations sur d'autres sujets relatifs à la dignité de la femme.

dimanche 26 août 2012

La Rochelle 2012, un bon cru

De retour de l'université d'été 2012, je dois dire qu'elle aura été à l'image du ton donné lors de la présidentielle : normale. Une ambiance studieuse, des ministres présents et disponibles, des ateliers divers et riches de contenu. Je m'arrête un instant sur ceux que j'ai suivi plus particulièrement. Je veux parler de la réforme de la décentralisation. Le sujet est délicat. Les crispations institutionnelles de chaque niveau de collectivité, tout comme les velléités éventuelles de certaines, ont parfois cristallisé le débat au point de faire avouer à la ministre Lebranchu l'impossibilité d'en dresser une synthèse ou tenter un compromis. Ça promet...!
J'ai également été étonné, lors de la table ronde, que la dimension métropolitaine ne soit pas représentée ni même abordée par les invités. Depuis la salle, Gérard Collomb, maire de Lyon, tenta bien d'en affirmer l'importance mais c'est désormais au gouvernement de la concrétiser.

lundi 20 août 2012

PS Haute-garonne : Pour une fédération rassemblée, unie et dynamisée

Les victoires électorales des 6 mai et 17 juin dernier donnent aux socialistes une grande responsabilité auprès de nos concitoyens. Nous devons aujourd’hui, par notre militantisme, accompagner l’action du président de la république et du gouvernement. Nous devons soutenir, expliquer mais aussi être à l’écoute des aspirations et des revendications sociales qui s’exprimeront avec force dans une période où le contexte économique est particulièrement difficile.
Ces enjeux donnent à notre congrès, au plan national, une importance fondamentale. Nous pensons que la même gravité, le même sérieux, la même volonté et le même engagement doivent accompagner la préparation de notre congrès fédéral. Il doit être le moment où nous regardons collectivement devant nous, où nous rassemblons nos forces, nos expériences et surtout nos volontés.
Notre fédération connaît une situation paradoxale : d’un côté des succès électoraux acquis par l’engagement de nos militants et de nos candidats, s’appuyant sur l’important travail réalisé par les collectivités locales que nous dirigeons ; d’un autre côté un manque de cohésion qui ne permet pas de retrouver le chemin d’un fonctionnement collectif et convivial.
L’objectif de ce texte n’est pas de mettre en cause telle ou tel mais de proposer un débat pour mettre fin à une situation qui relève de la responsabilité de toutes et de tous.
Deux questions doivent être, selon nous, débattues :
- la définition d’une nouvelle gouvernance collective fédérale,
- la question des territoires et des pouvoirs locaux.