lundi 11 février 2013

Taubira : l'éloquence de la conviction

En politique, il y a des moments qui donnent de la fierté à l'engagement. C'est notamment le cas lorsque l'un ou l'une d'entre nous représente dignement nos valeurs, les défends avec l'éloquence de la conviction, et donne ainsi le sentiment de porter l'histoire en train de s'écrire. Merci Mme la Ministre. Discours en faveur du mariage pour tous

jeudi 7 février 2013

une tribune pour l'immobilisme

Je n'arrive même plus à être stupéfait. Le dernier numéro du magazine "à toulouse" qui offre ses colonnes à l'expression politique des groupes d'élus municipaux a donc fait une place à celle du groupe UMP de Toulouse pour tous  qui nous révèle " le retour de la dette municipale" pour 2013. Sapristi ! Rendez-vous compte, la ville n'empruntait plus depuis... un quart de siècle !
Ce papier me rappelle celui de la feuille de choux qui, pour affoler l'electeur la veille du second tour en 2008, prédisait une progression de 60 % des impôts locaux.
A nouveau, le ton est donné. Provoquer la crainte et la peur. La méthode n'est pas à l'honneur du démocrate. Elle ne fonde pas non plus, loin de là, la crédibilité et l'honnêteté de l'expression. Alors, point par point, soyons précis :

dimanche 3 février 2013

zlatan in live

J'y étais. PSG - TFC : 4-0. Peu importe. Dès les premières minutes, la messe était presque dite. La vraie surprise pour moi ne fut pas ce résultat. Je n'ai pas d'addiction particulière aux matchs de foot. Toutefois, sans être totalement un néophyte du sujet, j'avoue donc y prendre parfois du plaisir. Ce fut le cas vendredi dernier. Car ce fut l'occasion d'une découverte pour moi : Zlatan "in live". Quel joueur ! Athlétique, physique, technique, tout a été dit parait-il. La nonchalance de l'estime de soi, un homme qui joue en marchant. Un joueur qui est là où il faut pour les siens mais qui est là où on ne l'attend pas pour ses adversaires. A méditer...Il a tout du messie alors que son jeu comme son physique relèvent plutôt, me semble-t-il, d'un anti Messi. La fièvre Zlatan et la cerise Beckam étoufferont-elles précocément le championnat 2013 ?

samedi 2 février 2013

Un coefficient pour étendard ?

La lutte des classes est-elle soluble dans le détail d'un coefficient ? C'est ce que m'inspire la tribune publiée par mon ami et collègue Gabriel Colletis dans Le Monde du 28 janvier 2012. A travers les querelles de chiffres et modélisations trompeuses, le fondement des dissensus n'est jamais très loin de l'idéologie. Cette dernière est même d'autant plus présente, et pressante, qu'elle se pare en règle générale d'une imparable vertu scientifique. Je sais G. Colletis proche de cette analyse. Variables diverses et constantes pas moins intangibles viennent alors nourrir l'objectivité mathématique du propos.
Vous connaissez la formule si souvent inscrite dans l'affichage d'une conviction à établir : "c'est une vérité mathématique de constater que...". Nous voilà donc aujourd'hui confrontés à une question draconienne : Quel est le véritable taux du multiplicateur keynesien dont va dépendre l'efficacité d'une politique budgétaire ou encore la place d'un curseur entre relance, rigueur et austérité ?
Ou est la source de cette doxa introuvable ? Au FMI, à l'OFCE, à l'OCDE, au MIT, dans le panier du consommateur, dans le portefeuille de l'épargnant  ?  Après débat, beaucoup conclueront prudemment : "ça dépend...". "les multiplicateurs peuvent être plus ou moins élevés au cours du temps et d'une économie à l'autre" (Alan Auerbach et Yuriy Gorodnichenko).
Nous voilà bien embarrassés. Cet indélébile marqueur, ultime témoin d'une politique libérale ou d'une politique progressiste, s'avère aussi fragile que les certitudes d'hier sur l'appropriation collective des moyens de production ou les vertus éternelles de l'Etat providence permissifs .

vendredi 1 février 2013

Monsieur le Ministre

Avec le Président du GART, Roland Ries, maire de Strasbourg,  j'ai eu l'occasion d'assister à une réunion de travail hier avec le ministre des Transports Frédéric Cuvillier. Parmi les sujets traités, il y avait bien sûr l'acte III de la décentralisation versus compétence transport. Nous avons pu y exprimer le besoin de s'émanciper de cadres devenus contraignant pour le développement du transport public. Je pense à la gouvernance multiniveaux que l'on connait aujourd'hui entre les régions, les départements et les métropoles urbaines. La meilleure façon de promouvoir le service public n'est-il de partir de l'usager qui va souvent à l'essentiel ? Les périmètres institutionnels des compétences sont-ils le reflet du monde vécu et des périmètres de mobilité d'aujourd'hui ?