J'ai entendu cet argument selon lequel le plan de relance de 2009, qui avait fortement creusé le déficit structurel, n'aurait jamais pu voir le jour avec les règles de ce nouveau traité. Toutefois, comment passer sous silence que la règle sur le déficit prévue par le traité peut être suspendue en cas de forte récession. N'était-ce justement pas le cas en 2009 ?
En vérité, ce traité n'est pas incompatible avec les politiques de relance de type keynesienne et que la règle des 3 % du déficit courant est beaucoup plus contraignante que celle des 0,5 % de déficit structurel. En corrigeant le vrai déficit de l’impact des cycles conjoncturels, et non le déficit observé qui se détériore forcément en période de ralentissement, on corrige une erreur et un échec du pacte de stabilité antérieur.
Le nouveau pacte introduit, contrairement à ce que l'on pense, un changement par rapport au pacte de stabilité. Faute d’avoir pris en compte le long terme, le pacte de stabilité a échoué (C. Wyploz). Or, permettre une flexibilité à court terme comme prévue par le pacte de croissance vise justement à compenser cette carence.
D'où l'objectif de stabilisation du déficit structurel dont il semble qu'il sera d'ailleurs excédentaire en France en 2013. A moins qu'il soit choquant de viser l’équilibre des budgets structurels et de chercher à compenser tout dérapage « dès que possible ».
lundi 24 septembre 2012
lundi 10 septembre 2012
mercredi 5 septembre 2012
Tous "hollandais"
À une semaine de l'enregistrement des motions soumises au vote des adhérents du Parti Socialiste, que devons-nous attendre de son prochain congrès ? Qu'il réponde bien sûr aux exigences que j'ai pu notamment lire dans la tribune "militante" du Monde de ce jour signée par JC Cambadelis. J'y souscris. Les défis d'un parti au pouvoir ne sont pas nouveaux. Il faut qu'il soit à la fois devant, à côté et derrière le Président et sa majorité. Devant pour anticiper et défricher, à côté pour accompagner et alerter, derrière pour soutenir et appuyer. L'exercice suppose une disponibilité collective à l'image d'un équipage. La solidarité est incontournable. À peine sortis de la rade, remettre en cause en cause le cap promettrait les pires difficultés à tenir la barre sur la durée.
Aujourd'hui, tous les militants sont "hollandais". La question a été tranchée. Toute crispation identitaire serait un mauvais retour en arrière de la part de soutiens du Président qui se qualifieraient d'historiques de la première heure. Les français, comme les militants, s'en moquent. Et je ne suis pas sûr que le Président lui-même s'en satisfasse. L'heure est au rassemblement, pas aux soustractions. L'heure est aux "synthèses dynamiques", pas aux juxtapositions.
Cette exigence de solidarité et de rassemblement est indispensable. Elle l'est à tous les niveaux pour tous les pouvoirs en exercice, qu'ils soient locaux ou nationaux. Ce qui n'interdit pas, bien au contraire, d'en définir précisément les garanties, le contenu et les contours. Tel est l'enjeu des semaines qui viennent...
lundi 3 septembre 2012
Le retour de la morale
Merci à Vincent Peillon, notre nouveau ministre de l'éducation nationale, d'avoir ce matin sur France Inter annoncé une forme de retour de la morale à l'école. Elle rafraîchit un souvenir ancien et très présent de ma propre scolarité. Celui des maximes et proverbes, que je découvrais inscrits à la craie d'une belle écriture (dis)cursive, au petit matin, sur le tableau noir des devoirs de mémoire. De celà, quarante ans après, il en reste toujours quelque chose.
Le mot est aujourd'hui galvaudé, comme s'il s'agissait d'une poussiéreuse prison mentale relevant du top 50 au rayon de la nostalgie. Sa fonction est pourtant essentielle. La morale est aussi ce qui permet de faire société.
Bien sûr, il ne s'agit pas de dire que la morale a disparu et que les enseignants soient dépourvus de ce souci. Ils en traitent quotidiennement. En revanche, je pense que la formalisation de la chose contribuerait certainement à caractériser et revaloriser davantage l'institution scolaire dans ses fonctions républicaines de transmission de valeurs.
J'ai bien dit "institution" scolaire car je suis de ceux qui pensent que les mots ont un sens. Il s'agit "d'instituer", de donner un statut, de faire tenir debout, donc de protéger et d'épanouir. Je suis d'ailleurs de ceux qui préfèrent le mot "instituteur" à celui de "professeur des écoles". Ce ne sont pas les mots qui font la splendeur sociale d'une fonction à revaloriser. Ils peuvent en revanche masquer, à l'insu de leur plein gré, la perte de signaux essentiels dans une société ou tout se vaut. Signe des temps, les parents d'élèves eux-mêmes ne continuent-ils pas à parler de l'instit, voire de la maîtresse.
Préserver l'école de sa porosité à la société de marché revient aussi à la préserver comme le lieu de ce qui institue et fonde la relation non marchande aux autres comme au savoir. Cette volonté laïque réclame à la fois partage et apprentissage. La laïcité n'est ni une religion, ni une clôture de barbelés. elle reste au contraire un tremplin de l'universel et de l'émancipation.
Bref, il faut ouvrir l'école, certes. A condition qu'elle soit sûre d'elle-même. C'est de ce chantier permanent dont il s'agit d'abord.
Le mot est aujourd'hui galvaudé, comme s'il s'agissait d'une poussiéreuse prison mentale relevant du top 50 au rayon de la nostalgie. Sa fonction est pourtant essentielle. La morale est aussi ce qui permet de faire société.
Bien sûr, il ne s'agit pas de dire que la morale a disparu et que les enseignants soient dépourvus de ce souci. Ils en traitent quotidiennement. En revanche, je pense que la formalisation de la chose contribuerait certainement à caractériser et revaloriser davantage l'institution scolaire dans ses fonctions républicaines de transmission de valeurs.
J'ai bien dit "institution" scolaire car je suis de ceux qui pensent que les mots ont un sens. Il s'agit "d'instituer", de donner un statut, de faire tenir debout, donc de protéger et d'épanouir. Je suis d'ailleurs de ceux qui préfèrent le mot "instituteur" à celui de "professeur des écoles". Ce ne sont pas les mots qui font la splendeur sociale d'une fonction à revaloriser. Ils peuvent en revanche masquer, à l'insu de leur plein gré, la perte de signaux essentiels dans une société ou tout se vaut. Signe des temps, les parents d'élèves eux-mêmes ne continuent-ils pas à parler de l'instit, voire de la maîtresse.
Préserver l'école de sa porosité à la société de marché revient aussi à la préserver comme le lieu de ce qui institue et fonde la relation non marchande aux autres comme au savoir. Cette volonté laïque réclame à la fois partage et apprentissage. La laïcité n'est ni une religion, ni une clôture de barbelés. elle reste au contraire un tremplin de l'universel et de l'émancipation.
Bref, il faut ouvrir l'école, certes. A condition qu'elle soit sûre d'elle-même. C'est de ce chantier permanent dont il s'agit d'abord.
samedi 1 septembre 2012
La LGV à Toulouse : une nécessité
Le ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier a évoqué mercredi la recherche de fonds européens pour financer les grands projets ferroviaires en suspens dont la LGV Bordeaux-Toulouse. N’ayant pas pris d'engagement quant à la réalisation du projet, l'inquiétude est naturelle. S'agissant d'une infrastructure nationale s'inscrivant notamment dans une vision de réseau européenne, la démarche du ministre est naturelle. Elle s'inscrit même, me semble-t-il, dans la logique politique de notre gouvernement de pousser toutes les initiatives de croissance européenne à travers ce type d'investissements qui conjuguent les efforts locaux, nationaux et européens.
Ici, les collectivités locales ont démontré depuis plusieurs années leur implication. Par la voix de Martin Malvy et de Pierre Cohen, elles confirment la continuité de leur détermination sur ce projet dont Toulouse, 4ème ville de France, le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées ont besoin. La grande vitesse à Toulouse, comment pourrait-il en être autrement ?
Ici, les collectivités locales ont démontré depuis plusieurs années leur implication. Par la voix de Martin Malvy et de Pierre Cohen, elles confirment la continuité de leur détermination sur ce projet dont Toulouse, 4ème ville de France, le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées ont besoin. La grande vitesse à Toulouse, comment pourrait-il en être autrement ?
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