mercredi 27 janvier 2016

Communiqué de Presse : Grève des taxis

Images intégrées 2Mardi 26 janvier 2016
Communiqué de presse 
Joël Carreiras, secrétaire national aux Transports 

 
 
Grève des taxis: Le Parti socialiste appelle à la concertation 
 
Le Parti socialiste dénonce les actes de violence perpétrés aujourd’hui lors des manifestations de chauffeurs de taxi. Ces comportements inadmissibles portent atteinte aux intérêts de la profession, à son image, et au souci lui-même exprimé par cette dernière de voir respectée la loi concernant les VTC.
 
Reçus par le Premier Ministre, le Ministre de l’Intérieur et le Ministre des Transports, les représentants des chauffeurs ont été entendus, un médiateur va être nommé, une concertation va s’engager et les situations individuelles des chauffeurs examinées. Le Parti socialiste s’en félicite.
 
Chacun sait désormais que ce secteur a besoin d’une régulation nouvelle et modernisée. Le prix prohibitif des licences qui ont connu une forte spéculation, associé aux règles malthusiennes de délivrance en vigueur, ne contribuent plus à répondre aux besoins ni à protéger l’avenir de ceux qui ont lourdement investi dans leur outil de travail.
 
Pour préserver la profession, c’est aussi la profession qu’il faut réinventer en même temps que la garantie de son activité à l’heure de concurrences nouvelles. Ces dernières soulèvent une inquiétude légitime alors même que le système actuel est insuffisant pour répondre à la demande et trop onéreux pour ne pas susciter la concurrence. Un nouvel éco-système est à inventer en concertation avec les acteurs du secteur.
 
A ce stade, des efforts ont été promis par les professionnels, ils doivent être déployés, notamment en matière d’accueil, de modalités de paiement par carte bancaire ou de tarifs forfaitaires depuis les aéroports. Parallèlement, une loi a été adoptée en octobre 2014, elle doit être respectée. Les comportements abusifs doivent être sanctionnés et les règles d’une concurrence loyale mieux garanties. 

vendredi 22 janvier 2016

Un nouveau JOB pour Novès ?


Afficher l'image d'origineLe projet du maire de Toulouse de baptiser du nom de Guy Noves la place de l'espace JOB dans le quartier des sept deniers pourrait paraître un enjeu subalterne au point de douter de la pertinence d’en faire une polémique. Or, cette intention fait aujourd’hui l’objet de fortes critiques des riverains, des associations et du comité de quartier. Elles doivent être entendues et je serais donc présent pour cela ce dimanche 24 janvier au marché Job.
Ce projet, annoncé sans y avoir associé ceux qui vivent dans ce quartier, qui l’animent ou qui se sont tant battus pour sauver ce lieu emblématique, pose en effet question. Guy Noves ne s’en offusquera pas. Cette localisation, tout comme cette initiative, ne sont pas de son fait. Il est regrettable de voir son nom faire les frais d’une certaine méthode de décision et d’une nouvelle opération de communication du maire, toujours si prompt en s’enorgueillir du succès des autres.
Je dis au maire de Toulouse qu’il est encore temps d’entendre la contestation locale qui s’exprime. Lui qui dans l’opposition, savait si bien donner des leçons d’écoute, je l’invite en la circonstance à le démontrer et à proposer un autre lieu.

mercredi 6 janvier 2016

La nationalité ne doit pas prendre le pas sur la citoyenneté

Résultat de recherche d'images pour "nationalité"Cette affaire de déchéance de nationalité, invitée surprise des fêtes de fin d'année, défraye aujourd'hui la chronique. Opposé à cette mesure constitutionnelle, je n'égrènerais pas tous les motifs désormais connus. Je ne me draperais pas pour autant dans l'indignité de certaines outrances ou dans les bras de ceux qui prétendent encore et toujours avoir les mains propres alors qu'ils n'ont pas de mains.
Comme l'a utilement précisé mon ami Olivier Faure après l'égarement du Premier Ministre, "ceux qui sont contre ne s'égarent pas...mais ceux qui sont pour ne sont pas pour autant des vichystes".

Devant le parlement réuni en congrès par le Président de la République, le souvenir est encore présent de tous ceux qui voyaient dans la saisine du Conseil d'Etat le débouché malicieux offert à une proposition de la droite enregistrée devant l'autel de l'unité nationale.
Unanime, le congrès avait applaudi l'ensemble du discours. Rien ne devait contrecarrer l'élan, fusse au prix d'une incertitude naissante quant aux intentions réelles du Président en cette affaire de déchéance. Très vite, l'incertitude s'est dissoute, tout comme le cynisme des interprétations. La volonté du Président était bien de respecter la parole prononcée. Mais plus important toutefois que la parole donnée ce jour là est peut-être désormais la promesse de l'unité nationale à tisser.

Cette mesure est-elle si efficace et si fondamentale pour l'unité nationale au point de la constitutionnaliser ? Est-elle a contrario si insignifiante pour ne pas craindre la citoyenneté différenciée qu'elle inspire ?
Mais que diable allons-nous faire dans cette galère me lança, en me présentant ses vœux, mon voisin de palier ?

En faisant notre marché des propositions des uns et des autres, étions-nous certains de garantir le rassemblement républicain des forces politiques contre le terrorisme ? La volonté aura été démontrée. Certes. Dénuée de toute contingence partisane, on en attendait pas moins du chef de l'Etat. Aux chefs de partis de prendre ensuite leur responsabilité.

Malheureusement, le paradoxe a voulu que cette proposition soit renvoyée à une pure configuration tactique. On assiste ainsi à l'ouverture du procès de la "triangulation", du baiser de l'ours cherchant l'étouffement de l'adversaire, bref, de l'intention politicienne.
La perturbation de la gauche en deviendrait accessoire, submersible par l'opinion publique, annonciatrice d'une majorité présidentielle réformée par l'ingrédient national, bref, d'une "France unie" des temps nouveaux. Triste débat. Tristes ébats.

Je me souviens de 1982, lorsque François Mitterrand amnistia les généraux félons d'Algérie et l'imposa aux députés de sa majorité contre l'avis des socialistes. Ce jour précurseur, un an après le 10 mai, illustra le premier signal des déséquilibres démocratiques de notre République.

Certes, le sujet comme les circonstances ne sont pas les mêmes aujourd'hui. Et la solution ne sera pas celle d'un 49-3 s'imposant au Congrès. Elle sera celle d'une synthèse sur l'essentiel.

Actes de guerre et état d'urgence imposent gravité et responsabilité. Le vrai sujet est là. Trouver le chemin d'une disposition qui garantisse à la fois l'unité complète de la nation sans fragiliser  le garant de cette dernière et la clé de voute de nos institutions, à savoir le Président de la République et la Constitution elle-même.

A nouveau, la responsabilité du Parti Socialiste est posée. Elle est posée dans l'affirmation de son autonomie pour les uns, dans le respect de sa fonction pour les autres et dans son dépassement dans l'intérêt du pays. A nouveau confronté à la question nationale, vieux casse-tête du mouvement ouvrier, par le biais de la qualification même de la nationalité, il doit traiter le sujet sans que la nationalité prenne le pas sur la citoyenneté. Tel est le marqueur dans cette affaire. Il n'est pas nouveau dans l'histoire de la république.

Surmonter la contradiction entre la montée en puissance des nationalismes au moment où s’affaiblit la fonctionnalité de l’État-nation tel qu’il a émergé au siècle passé est l'enjeu du siècle pour l'Europe et le Monde.
De grands moments ont forgé l’identité nationale. La mémoire de la Révolution française et de la Résistance en perpétuent encore les effets. Toute proportion gardée, ne vivons-nous pas l'un de ces moments dont l’histoire contemporaine a les secret ? Une sorte de balancement entre les questions patriotiques face à de actes de guerre d’une part et les questions démocratiques et sociales de l’autre ?

Si je suis pour ma part opposé à cette mesure proposée par le Président, je suis tout aussi convaincu que le Parti Socialiste ne doit pas s'éloigner du cœur de l'unité nationale à construire. Il doit en être l'artisan plutôt que l'artificier.