mardi 19 juillet 2011

"C'est moi le prem's" !

Consultant le blog de l'ancien maire de Toulouse, ancien Président de Tisséo et ancien Président de la SMAT, je suis frappé d'une récurrence permanente. Il semble en effet envahi d'une préoccupation dont je veux citer ici le dernier exemple. Le seul objectif concernant le prolongement du tramway serait une mise en service avant 2014. Le souci serait donc électoraliste. Et l'argument est révélateur du prisme de son analyse. Ce regard particulier se trouve confirmé quand il explique, depuis trois ans, que ce qui est inauguré à Toulouse fut décidé par lui, pensé par lui, projeté par lui ou tout simplement envisagé par lui. Il en va ainsi de la dernière plaque commémorative des "palmes académiques", posée 3 ans après la délibération qu'il avait mitonnée dans l'anti-chambre du conseil avant de perdre son fauteuil. Quelle offense !
Bref, rubans tricolores et fièvre inaugurale peuplent l'imaginaire de son blog. Peut-être hantent-ils ses nuits. "C'est moi le prem's" disent les enfants dans la cour de récréation avant de se disputer la paternité d'une prouesse ou le regard bienveillant de l'instit. Fondamentalement, ce comportement est en fait symptomatique d'une certaine addiction au rêve publicitaire tenant lieu de politique et au marketing de l'apparat fondant l'image de l'action publique, à l'aune du qu'en dira-t-on. Encore plus archaiquement, sans doute considère-t-il encore que le pouvoir municipal qui lui a échappé est celui du sac de billes dérobé par quelqu'un qui ne le mérite pas. Tout cela est révélateur d'un état d'esprit. A chacun le sien !

mercredi 6 juillet 2011

Choisir sans renoncer

Lors de la première réunion de soutien à la candidature de Martine Aubry en Haute-Garonne, en présence notamment de Pierre Cohen et Martin Malvy, j'ai eu l'occasion de m'exprimer sur le choix formulé par les amis de DSK. Vous le savez, moi-même sur ce blog, j'ai clairement affiché ma conviction de son innocence pour les faits reprochés et du nécessaire respect du temps judiciaire. J'ai toujours appelé au respect du calendrier des primaires tout en assumant ma préférence en faveur de Dominique dont nous préparions les conditions de la candidature. Mais c'est désormais le moment du choix qui s'impose. Faire ce que l'on dit, rester cohérent, digne et debout.  Ce choix, en cohérence avec la complémentarité que nous avons revendiqué depuis deux ans, est celui de l'équation du rassemblement autour de Martine Aubry. Certains de mes camarades auraient souhaité attendre encore. Quelques autres apportent leur soutien à François Hollande, estimant son discours plus proche de nos orientations et moins tributaire de discours démagogiques. J'avoue que si tel était le cas, l'unanimité construite par Martine n'aurait pas été au rendez-vous pour voter le projet socialiste pour 2012. Si tel était le cas - comme l'a justement souligné mon ami Jean Arroucau - les attelages locaux issus du dernier congrès pour former une majorité n'aurait pas non plus été ceux que l'on connait entre les amis de F.Hollande et ceux de B.Hamon. Si tel était le cas et que le choix de François était celui de l'évidence, pourquoi donc avoir tant attendu et tergiversé. En réalité, je crois que la responsabilité et le réformisme sont certainement ce qui a de plus commun à nos deux candidats. Fondamentalement, c'est cet état d'esprit que Dominique Strauss-Kahn ne pourra venir qu'enrichir dès qu'il le pourra et à la place qu'il indiquera. Dans l'intérêt de la gauche qui est aujourd'hui celui de la France, je reste persuadé que les amis de DSK sauront se rassembler comme se rassembleront demain les socialistes.

vendredi 1 juillet 2011

La liberté d'abord, la parole ensuite

Ce matin, l'air est devenu plus frais. Les gazouillis d'oiseaux ont évacué les sirènes des charognards. La justice américaine, interrogée, vilipendiée, continue son travail. Encore aujourd'hui, la parole va être à l'accusation. Mais cette fois n'est pas coutume, on languit qu'elle s'exprime... dans quelques heures. Je pense encore à l'homme et sa famille, loin des précipitations des uns et des autres à en tirer les conséquences politiques, personnelles ou nationales. En l'occurence, il ne s'interroge certainement pas sur l'interruption ou non du processus des primaires. Moi non plus. Que personne donc ne parle à sa place.
La seule parole que j'attends désormais est celle de Dominique Strauss-Kahn lui-même. Ensuite - nous verrons bien - viendra peut-être celle du peuple, mais c'est une autre histoire.