mercredi 29 avril 2015

Finances à Toulouse : l'audit de vérité

La page 26 de l'audit commandé en juin 2014 par l'actuelle majorité municipale . Loin d'avoir disparue, l'épargne dégagée par la Communauté Urbaine, la ville de Toulouse et  Tisséo est de 114,9 M€ en 2013 et 115,1 M€ en 2008.
En juin 2014, la droite municipale publiait son fameux audit des finances de la ville. Il devait promettre la vérité, contribuer à la nouvelle stratégie financière, justifier les premiers renoncements. Dans le foisonnement des éléments de langage inquisiteurs et la grandiloquence des mots actuels, il rétablit en réalité un certain nombre de faits.

Ce qu'il confirme est l'absence totale "d'évaporation" de l'épargne. Il est précisé au contraire que l'épargne dégagée par la Communauté Urbaine, la ville de Toulouse et  Tisséo - de 114,9 M€ en 2013 - s'avére identique à celle de 2008 (115 M€).
Il confirme que l'épargne de Tisséo était négative en 2008 (- 4M€) et que c'est bien la ville de Toulouse qui l'a renflouée dès notre arrivée avec 15 M€.
Il confirme que c'est le passage en Communauté Urbaine et sa dotation complémentaire qui a permis de retrouver marges et équilibre. Ah, si elle avait eu lieu plus tôt !

Par ailleurs, de tous les scénarios proposés par cet audit, aucun ne proposait une hausse de 15 % des impôts ou une remise en cause de la gratuité. De la même manière qu'aucun séminaire d'élus ni aucune expertise, n'avait suggéré par ailleurs une double hausse de 7,5% des impôts à Toulouse métropole.
  • Rien n'effacera l'inévitable corrélation entre d'un côté la réduction des dotations aux écoles et le développement si dogmatique et quantitatif du recrutement de policiers municipaux, 
  • Rien n'effacera le choix de baisser de 2,9 M€ les subventions aux associations tout en prévoyant par ailleurs 4 M€ d'achat de caméras de surveillance,
  • Rien n'effacera le choix  de baisser des tarifs de cantine pour certains ou encore le produit des horodateurs en compensant cela par la suppression de la gratuité pour les plus pauvres.
Rien n'est plus inadmissible que la brutale et outrancière hausse des impôts de ce début de mandat qui, ajoutée à celle des tarifs des usagers, est à la fois antiéconomique et antisociale.
L'ampleur de la décision cacherait-elle l'intention électoraliste de se ménager la possibilité de baisser les impôts la veille de la prochaine élection ?
Quand on sait que la baisse des dotations de l'Etat est prévue à ce stade jusqu'en 2017 alors que le budget de la ville l'intègre jusqu'en 2020 tout en faisant porter l'essentiel de l'effort fiscal dès cette année, je suis prêt à ouvrir les paris de ce petit calcul inavouable.