mardi 20 février 2018

Pourquoi Olivier Faure ?

Le Parti Socialiste prépare son congrès et beaucoup, depuis un an, en appellent à la clarification  et à la refondation salvatrices. Ils ont raison. En même temps... comment les français pourraient-ils croire à la sincérité d'une mutation aussi rapide ?

En cet instant, la première urgence est peut-être plus pratique. Les conditions d'une nouvelle crédibilité nécessitent des preuves. Celles d'une rupture dans les méthodes de fonctionnement du collectif et d'une décentralisation plus courageuse des méthodes de fabrication du politique.
Au moment de choisir un premier secrétaire, la demande d'incarnation à travers une voix qui porte est naturelle. Mais elle ne garantit pas que l'on ne prêche dans le désert. Et c'est bien le problème.

Ce congrès n'est pas décisif en ce qu'il n'est qu'une étape. Mais il est en même temps décisif car cette étape conditionne la survie. La capacité à reconstruire un discours n'est pas qu'une affaire de marketing. Il faut sortir de cette injonction permanente à la fabrication "d'éléments de langage", à l'instantanéité exigée de leur déploiement. Comme si tout cela permettait de redonner sens et confiance à la parole politique.

Parce que la profondeur de la refondation nécessaire exige davantage que trois mois de congrès, le Parti Socialiste a besoin du chef d'orchestre garantissant à la fois une éthique de la responsabilité et une abnégation propice à la confiance, au rassemblement et à la remise au travail.

En leurs temps, les motions de congrès reflétaient des courants de pensée ou des orientations. Le seul déplacement de virgules décidaient parfois du sort de la synthèse des uns et des autres.
L'enjeu en 2018 n'est plus là. Il est d'ouvrir une nouvelle période historique de reconstruction permettant pour demain un débat renouvelé, organisant la diversité d'une famille politique qui a pour l'instant besoin de se prouver qu'elle reste d'abord une famille.

Olivier Faure a toute ma confiance pour cela.

L'issue du congrès d'Aubervilliers n'est pas tant de savoir qui sortira vainqueur mais quelle force et stabilité voulons nous donner à la démarche collective choisie. De ce point de vue, la netteté du choix dès le premier tour, entre les quatre candidats, sera finalement la meilleure garantie de notre  propulsion collective.


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