Après l'inquiétude soulevée par le Président de la Fédération des Travaux Publics (interview de B. Cavagné), je veux apporter les précisions suivantes :
Le niveau spécifique des dépenses des services urbains sur le territoire de Toulouse métropole a progressé de 75 % depuis 2010 pour passer de 112 M€ en 2010 à 162 M€ en 2011 et 195 M€ programmés en 2012 (soit plus de 55 % du budget d'investissement de la communauté urbaine).
Plus de la moitié des investissements (131 M€ en moyenne depuis quatre ans et 156 M€ inscrits en 2012) réalisés cette fois par la ville de Toulouse concernent peu ou prou les BTP.
Autant l'inquiétude me paraît légitime dès lors qu'il s'agit d'emploi et de la capacité des collectivités locales à maintenir l'effort, autant je deviens moi-même inquiet du procés d'absence de volonté politique de ces dernières au vu des chiffres avancés auxquels il conviendrait d'ajouter ceux des transports. Ce que Mr Cavagné prend soin d'ailleurs de ne pas évoquer.
Qu'il me soit donc permis de poursuivre ce sentiment d'inquiétude sur le même terrain : celui de cohérence dès lors qu'il s'agit de volonté politique.
1- L'allègement de fiscalité dont ont bénéficié les entreprises via la suppression de la taxe professionnelle n'est pas étranger à la réduction de la voilure en investissement à laquelle sont contraintes certaines collectivités locales (notamment les départements), en raison du moindre dynamisme de leurs ressources.
2- Les collectivités locales sont majoritairement financées par l'impôt (qu'il soit local ou national) et l'emprunt (local ou national également) ; plaider d'une part pour une modération voire une baisse de la pression fiscale et d'autre part pour un maintien de l'investissement local à un niveau élevé est quelque peu contradictoire.
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