mardi 20 août 2013

bis repetitae...

C’est bientôt la rentrée et Jean-Luc Moudenc nous propose dans son post du 19 aout dernier de revenir sur le mois de Juin avec l’examen du Compte Administratif de la ville de Toulouse. Rien de vraiment nouveau dans le balbutiement récurrent de son approche. Il en appelle à l’exercice de vérité. Alors nous devons à la vérité de préciser ce qui suit :
«Il serait trop facile de promettre, lors de l’adoption du budget annuel, une faible croissance des dépenses du quotidien et une forte hausse des investissements, puis, ensuite, de ne pas tenir ces orientations sans que personne n’en sache rien » nous dit-il..
Le budget est un exercice de prévision tandis que le Compte Administratif reflète le réalisé. Je veux préciser à ce titre que la sincérité s’est améliorée puisque le taux de concrétisation global par rapport aux prévisions du budget frôle 90 %. Il fut en moyenne de 73 % dans la précédente mandature. « Alors que, lors de l’adoption du budget, les dépenses de fonctionnement (du quotidien) devaient croître moins vite (+3,8%) que l’investissement (+6,8%) par rapport à l’année 2011, c’est en réalité l’inverse qui a été fait ! » précise-t-il sur son blog.

Et oui, en 2012, les dépenses d’exploitation de la collectivité se sont accrues de 11,3 M€. Excusez l’explication technique mais puisque s’impose le devoir de vérité, je veux souligner que la moitié de ses dépenses d’exploitation relèvent en réalité d’un exercice de rattachement comptable (on paye en 2012 des choses réalisées en 2011). Pour le reste, la raison est simple. Quand on investit dans des équipements, il faut ensuite les faire fonctionner sachant que la collectivité n’en maîtrise pas tous les coûts (eau, énergie...). Il faut que l’on puisse patiner et nager à Alex Jany ou à Marcel Boiteux et que les petits toulousains puissent être accueillis et évoluer dignement dans les équipements scolaires ou de la petite enfance. Il faut aussi assurer le développement des prestations en quantité comme en qualité. Je pense en particulier aux bénéficiaires des repas de la restauration scolaire où à la location de structures modulaires pour accompagner le plan exceptionnel de remise à niveau du bâti scolaire.

Sur les charges de personnel, la dynamique 2012 s’établit à + 2,3%. C’est la plus faible depuis 2008 et conforme aux évolutions annoncées lors du BP 2012. Cette progression correspond, pour partie, à l’évolution naturelle de la masse salariale avec par exemple l’effet année pleine de la hausse du SMIC d’août 2011. L’autre partie, ce sont des créations de postes pour accompagner notamment l’ouverture des équipements de la petite enfance et de l’éducation.

Les charges de gestion courantes, ce sont les subventions versées notamment aux associations ainsi qu’aux organismes publics dépendant de la collectivité. Je pense à la hausse de la participation de la ville à l’établissement des beaux-arts et à la Régie des Théâtres Sorano et Jules Julien. Une fois ces deux postes retraités, l’évolution se limite à + 3%, soit un niveau de croissance proche de 2011.

A propos de l’investissement, le montant des dépenses réalisées s’élève à 128 M€. Jean-Luc Moudenc a raison de souligner l’écart entre ce taux et celui qui fut constaté en 2011 voire au budget prévu en 2012.
Sur 2011, le taux de réalisation était de 67 %.
Sur 2012, nous avions inscrit 156 M€, et le taux de réalisation constaté aura été de 82 %.
C’est là où l’arroseur prend le risque d’être arrosé. Ce taux n’était que de 50% en moyenne sur la période 2001 – 2008. En clair, sous le mandat de JL Moudenc, il n’était réalisé que la moitié des investissements annoncés à grand renfort de publicité.

Et puis il y a enfin l’épargne qui serait manifeste d’une descente aux enfers. L’épargne dégagée a permis de financer 1/3 des dépenses réelles d’investissement. Il se trouve que ça correspond au taux moyen d’autofinancement constaté dans les grandes villes appartenant à une communauté urbaine. Les autres tiers sont financés par les excédents correspondant à une épargne dormante depuis des années. En clair, l'absence d'emprunt depuis 2008 démontre que la ville est bien parvenu à autofinancer ses politiques.

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