jeudi 17 juillet 2014

La facture du clientélisme

Par un communiqué dont la longueur est symptomatique de l'imbroglio créé par son obstination, le maire de Toulouse vient de confirmer le respect d'une promesse électorale faite à une quinzaine de riverains du quai St Pierre inquiets pour leur vue sur la Garonne et hostiles à la reconstruction de l'IEP. Je m'étais inquiété de son intention de refuser le permis de construire et de signer ainsi un acte de démantèlement du campus de centre ville lors du dernier conseil communautaire. La proposition qui émerge aujourd'hui écarte ce risque. Pour autant, elle ne relève pas d'une vision de l'intérêt public et d'une politique d'aménagement pensée du pôle d'enseignement supérieur de Toulouse. Cette solution à l'emporte pièce, soucieuse de l'urgence créée par des promesses intempestiveś, ne préfigure aucune solution de long terme pour science po. L'université, pour qui le coût du dédit sur le projet initial avoisine 1 million d'euro, construira des locaux sur le parking de la cité administrative et la communauté urbaine y participera à hauteur d'environ 2,5 millions d'euros. Voilà ce que coûtera au contribuable l'obstination électoraliste du maire-président qui nous rabâche par ailleurs ses inquiétudes sur l'état des finances locales.
2,5 millions d'euros de dégradation d'un équilibre budgétaire en manque d'épargne et souffrant d'endettement que le projet initial permettait d'éviter. Aux riverains qui s'inquiétaient, les voilà donc rassurés par l'effort des contribuables et la vision de long terme de l'intérêt général manifestée par le maire.

3 commentaires:

  1. Consternant !
    Après le traitement bâclé du problème de la prostitution, une nouvelle démonstration de la profondeur de vue de notre nouvelle majorité municipale...

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  2. Mise au point de l’Association de Sauvegarde du Quai St Pierre


    Des commentaires très violents et souvent diffamatoires étant lancés à l’encontre des riverains du 10 quai St Pierre, nous souhaitons apporter les précisions suivantes.

    Mr Moudenc n’a pris aucun engagement auprès de l’Association de Sauvegarde du Quai St Pierre. Notre Association a contacté les principaux candidats aux élections municipales (A. Maurice, J.P. Sellin, C. de Veyrac, J.L. Moudenc, J.P. Plancade, le PC contacté en Juillet 2013) et leur a demandé leur position sur ce projet. Mr Moudenc entre autres, s’est déclaré défavorable au projet architectural, rejoignant notre argumentation principale : la conviction que ce « radiateur » de 22m de haut, massif et écrasant le voisinage n’avait pas sa place dans ce site historique.

    La pétition que nous avons fait circuler sur internet et que nous avons fait signer sur papier au pied du Bazacle à trois reprises (au total plus de 1400 signatures), décrivant de visu le bâtiment en préparation, a eu un grand écho parmi les amoureux de Toulouse, n’en déplaise à ceux qui appréciaient ce projet.
    Et toutes les Associations de Quartier ont été à nos côtés.

    Nous avons toujours déclaré être conscients du problème grave de l’IEP. Malheureusement, toutes les solutions que nous avons proposées pour amender le projet ont été balayées. Rappelons qu’initialement UT1 avait envisagé la réhabilitation du bâtiment existant au 10 Quai St Pierre et l’utilisation d’une partie de la Manufacture laissée libre par le déménagement vers TSE. Triple avantage : coût moindre (la moitié), respect de l’équilibre architectural du quartier et utilisation d’un bâtiment qui a du prestige (vitrail d’Henri Guérin en façade) et dont l’IEP aurait pu s’enorgueillir. Cette solution n’a jamais été considérée sérieusement par UT1.

    Nous avons eu souvent la sensation de nous heurter à un mur ! Certains organes de presse n’ont pas hésité à nous présenter comme des « nantis », opposés à la venue d’étudiants, préservant leur vue sur Garonne (qu’ils n’ont pas!..). Ces insinuations n’ont sans doute pas facilité la recherche d’un compromis. Déconsidérer ses adversaires n’est jamais une bonne stratégie. Nous sommes par contre pour le développement de l’Université de Toulouse, ne serait-ce que parce que nombre d’entre nous sont des universitaires, très impliqués dans le rayonnement de l’Université de Toulouse, dont ne voulons pas qu’il soit terni par des controverses stériles et mesquines.

    Autre point : nous ne sommes pas toutes et tous des électeurs de Mr Moudenc et même certains sont des électeurs de Mr Cohen. Mépriser les électeurs/citoyens qui ont voté n’est pas une attitude politiquement responsable, ni fair play. Parler ce clientélisme est proprement insultant et salit celui qui s’en fait l’écho.

    D’ailleurs l’équipe municipale précédente elle-même en était venue à prendre en considération notre point de vue comme l’atteste le courrier envoyé fin mars par P. Cohen aux signataires de la pétition papier : « … les arguments que vous développez à l’encontre du projet architectural ont retenu mon attention .. Je souhaite que des adaptations soient examinées dans le sens d’une amélioration du projet, en considérant les arguments soulevés dans votre pétition. Restant à votre écoute… Pierre Cohen».

    Comme le dit fort justement Mr Sire, il faut sortir de ce problème par le haut ! Des solutions intéressantes ont été proposées. Il serait souhaitable que les uns et les autres ne cherchent pas à mettre de l’huile sur le feu en essayant de monter une catégorie de la population contre une autre. Qui y aurait intérêt ?

    Quant à nous, nous continuons de penser que le maintien de l’équilibre architectural - qui ne veut pas dire passéisme – est une excellente chose pour le quartier du quai St Pierre et nous veillerons à ce qu’il soit préservé à l’avenir.

































    Association de Sauvegarde du Quai St Pierre. 19 bis Allées de Brienne 31000 Toulouse

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