Près de 550 000 ménages retraités ont vu leur pension nette augmenter à
partir de janvier 2017. Ils payent désormais moins de CSG ou sont totalement exonérés.
Aujourd'hui, grâce à une mesure votée sous Hollande en 2016*, 290 000 ménages retraités sont exonérés de CSG alors qu’ils la payaient précédemment. Résultat : Gain annuel de 552€ par an en moyenne. 260 000 foyers bénéficient désormais du taux réduit au lieu du taux plein. Résultat : un gain annuel de 461€
Le projet Macron
Il existe trois taux de CSG pour les
retraités (0%, 3,8% et 6,6%) mais un taux unique de 7,5% pour les
salariés.
Le taux plein de 6,6% auquel ils sont actuellement soumis passera à 8,3% si le projet est adopté en l’état. Il devrait concerner 8 millions de retraités qui verront donc un prélèvement supérieur à celui des salariés (7.5%).
Pour une pension de 2.000 euros, la
surcharge sera voisine de 400 €/an.
Dans ce projet, 40 % des retraités, qui ont un revenu fiscal annuel de moins de 14.375€ (personne seule) ou 22.051 (couple), ne seront donc pas impactés car leur CSG est nulle ou inférieure à 3.8%.
Pourquoi cette mesure ?
Il s'agit en l’occurrence de basculer les cotisations salariales maladies et chômage sur la CSG. Au total, il s'agit donc de remplacer 3.15 % du salaire brut (cotisations salariés) par 1.7 % de CSG supplémentaire pour 60% des retraités.
Au final, le gain sera de 1.45 % de pouvoir d'achat pour les salariés. Précisons qu'à partir de 13.076€/mois, l'économie se réduirait car le taux de cotisation chômage est dégressif à partir de ce seuil et qu'à partir de 33.000€/mois, il s'agira d'une perte.
Pour résumer, la baisse de 1.7 % de pouvoir d'achat du retraité touchant plus de 1198€/mois (ou du couple percevant plus de 1838€/mois) permettrait une hausse de 1.45 % pour les salaires inférieurs à 13.076€, ce gain s'éteignant progressivement jusqu'à 33.000€/mois.
Dernière précision
Il faut toutefois lire cette proposition au regard d'une autre disposition parallèle. Quid des retraités rentiers ? Et bien les tranches supérieures se verraient par ailleurs appliqué (autre mesure fiscale annoncée) un taux unique d'imposition de 30 % sur les revenus du capital. En d'autres termes, il serait proposé de diminuer l'imposition du patrimoine (plus-values, intérêts et dividendes). C'est à dire que in fine, ceux dont les revenus ont une composante patrimoniale de capitalisation ne seront donc pas perdants.
Vouloir financer le déplacement de la pression fiscale des salariés vers les inactifs ne signifie donc pas forcément des revenus du travail vers les revenus du capital.
Et dire que j'étais d'accord sur ce point avec le Président lorsqu'il entendait combattre la rente ! J'espère pour cela beaucoup du débat parlementaire et des partenaires sociaux.
*à l'initiative me semble-t-il de ma camarade Valérie Rabaud, députée du Tarn et Garonne
*à l'initiative me semble-t-il de ma camarade Valérie Rabaud, députée du Tarn et Garonne
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