mardi 27 novembre 2018

L'eau Veolia

Au moment ou la Métropole de Toulouse s'apprête à confier la gestion de l'eau à Veolia, voila ce que nous dit le représentant de cette entreprise : "La différence, c'est que, quand vous êtes en régie, vous roupillez car vous n'êtes pas remis en cause." (...) "L'efficacité, la capacité d'innovation, de gestion ne sont pas les mêmes. La différence, c'est être en permanence en compétition."
Surtout quand l'égalité des conditions de la compétition ne sont pas réunies.

Je suis content d'apprendre que le service public roupille. Les régies de la Métropole Lilloise, 1er acteur national certifié ISO 45001, de Nice, de Grenoble, de Montpellier, seront contentes de l'apprendre alors même que la part de la gestion publique de l'eau potable a progressé de 10% en 15 ans.
 

Quelle indécence ! Quelle suffisance au moment même ou Toulouse Métropole s'apprête d'ailleurs à conserver et assurer plus de 70 % des investissements.

Plutôt perdre face à la régie que face à un concurrent privé. Voilà ce que nous dit Veolia. Révélateur. Il est des secteurs ou la concurrence rime avec oligopole et concentration. Ceux qui permettent justement de roupiller entre soi. De gagner l'assainissement de Bordeaux, de le perdre à Toulouse pour 2 centimes et de développer ses marges à l'international. Bref, d'autres payent pour nous.
En 2017, + 3.9 % du chiffre d'affaire avec une croissance près de 10 % dans le monde mais un recul de 0.1 % en France, une hausse de 5 % des dividendes et un renforcement considérable de l'agressivité commerciale.

Voilà ce que reflète le prix Veolia. Ce qu'on appelle une stratégie de marché pariant notamment sur une hausse de la consommation, qui est l'une des règles d'or de l'équilibre de ses contrats.

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