jeudi 25 juin 2020

Mon choix est fait. Dimanche à Toulouse, je vote Antoine Maurice

Mon choix est fait. Dimanche, je vote Antoine Maurice

Je connais Antoine depuis 2008. Nous avons partagé ensemble à Toulouse un engagement dans la majorité puis dans l'opposition. Je peux témoigner de sa rigueur, de sa capacité de travail et de sa connaissance des sujets. J'ai toujours tenu en estime les politiques dotés de ces qualités, alliées de l'abnégation nécessaire à la crédibilité des convictions.

On peut ne pas être d'accord sur tout. Mais aujourd'hui, face à l'enjeu, on peut surtout être d'accord.

Le spectacle offert par le Maire sortant dans cette fin de campagne électorale achève de me convaincre. Quand l'un parle en adulte à des adultes, l'autre parle en bonimenteur à des enfants. Pire, tel le vendeur à l'argumentation prétendument habile, il parle aux citoyens comme à des clients. On comprend mieux peut-être la nature de ses récents soutiens et de ses permanents soutiers.

La politique est un marché, avec ses lobbies, ses phobies, ses anticipations irrationnelles et ses conventions conservatrices. Les pratiques du Maire sortant, par ailleurs adepte du marketing direct des vendeurs de savonnettes, en disent long sur sa capacité d'innovation, son éthique des convictions et sur la sincérité de ses conversions écologiques ou sociales, en un mot, contemporaines.

Dans notre société du risque social, économique, écologique et sanitaire, nous avons besoin de franchissements. Car en effet, la protection est davantage un principe d'action que de conservation. Le seul franchissement pris désormais depuis quelques semaines par le candidat de droite est celui d'une Trumpisation des esprits. Pas vraiment celui d'une Macronisation promettant que "rien ne sera plus comme avant".

Plutôt que de parier sur l’archaïsme d'angoisses infantiles et de peurs en préfabriqué, je préfère me souvenir de Paul Morand nous rappelant que "la peur a détruit davantage de choses en ce monde que la joie n'en a créé". Oui, la joie d'un bonheur populaire plutôt que l’archaïsme d'une dépression populiste.

Je suis de gauche. Ce n'est un secret pour personne. Et je n'ai jamais sombré pour autant dans sa maladie infantile qu'est le gauchisme. Antoine Maurice non plus et je lui fais ce crédit de ne pas y sombrer davantage demain. Maire de Toulouse, il sera en mesure de poursuivre la synthèse historique d'aujourd'hui. Sa dynamique est dans sa diversité. Car en définitive, à quoi bon rassembler si ce n'est la diversité ? Cette élection est donc bien une promesse républicaine à honorer.

Je pourrais évoquer les programmes électoraux. Tel n'est pas mon objet ici. Je peux juste avancer l'idée que les moments de la démocratie représentative ont besoin de la permanence d'une "démocratie d'exécution". Je rejoins en cela les travaux d'Archipel. Un programme a encore plus d'importance après qu'avant, dans son exécution démocratique plutôt que dans la seule exégèse devenue démagogique.

Je ne siègerais plus sur les bancs des conseils municipaux ou métropolitains. Mais je suis solidaire, depuis mon banc public, de l'espoir toulousain qui nait. Dimanche, je voterai Antoine Maurice.

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