
Comment ne pas souligner le faible score du candidat des républicains de droite, Dominique Reynié ? Les explications seront diverses mais comment exclure toute influence de la politique municipale sur ce résultat alors même que ce candidat fut promu puis soutenu par Jean-Luc Moudenc lui-même ? Il suffit pour s’en convaincre de voir les premières réactions de mauvais perdant du maire de Toulouse. Elles ne donnent que plus d’impact au score réalisé. Au score médiocre a succédé la médiocrité du commentaire.
Logiquement, Jean-Luc Moudenc conteste déjà toute municipalisation de l'analyse. La
crainte exprime l'aveu. Ce nouveau résultat électoral, après celui des
départementales, dessine une incontournable donnée politique. Et si la victoire
de la droite, aux municipales 2014, avait été accidentelle ?
La gauche demeure majoritaire à Toulouse. La leçon doit en être tirée par la
droite dans la conduite de la politique municipale actuelle, dans les valeurs
qui doivent l’animer comme dans le respect de l’opposition démocratique dont le
socle s’est affirmé ce week-end. La gestion de notre ville, pour les quatre ans
de mandat municipal qui restent, ne saurait ressembler aux deux années que nous
venons de vivre.
Mais la leçon doit être tirée aussi par la gauche, par le parti socialiste mais
aussi par tous ceux qui considèrent que la république réclame des actes plutôt
que des politesses. Après la résistance, le devoir de reconstruction. A Paris comme à Toulouse, reconstruire
désormais une nouvelle offre politique qui ne balbutie pas le passé mais trace
un chemin nouveau et en commun. Un chemin audible pour tous ceux qui ne veulent
plus entendre. Un chemin crédible pour tous ceux qui désespèrent de leur insécurité
sociale et individuelle.
Le paracétamol de ce week-end a eu de l’effet contre le Front National. Mais
c’est d’antibiotiques dont la démocratie a besoin si on ne veut pas qu’elle
porte atteinte, paradoxalement, à l’intégrité de la République.
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