mardi 26 novembre 2013

Adieu Tisséo...

L'annonce des candidatures de M. Trautmann et de M. Grass sur la liste UMP des prochaines municipales est-elle une surprise ? Assurément pas. J'ai déjà eu l'occasion de dire que la désespérante façon de s'opposer de leur mentor depuis 2008, le regard fixé sur le rétroviseur et son passé d'ancien maire, annoncait la couleur. Beaucoup d'observateurs - de tous bords - me font étonnament remarquer que le véritable mentor n'est pas celui qu'on croit. Ces candidatures de "grande compétence" inégalée seraient-elles le signe d'un manque de confiance ? Démontreraient-elles le besoin, pour leur tête de liste, de se rassurer ? En tout cas, le feuilleton des annonces se termine donc par la persistance du douloureux parfum de l'esprit de revanche comme s'il s'agissait de courir après une identité perdue que l'on voudrait immuable. 
L'UMP nous annonce faire campagne pour "l'identité toulousaine" comme s'il s'agissait d'un héritage partrimonial dont il conviendrait de défendre le monopole de la possession. Le terrain devient glissant. Par les temps qui courent, choisir ainsi la menace identitaire comme cri de ralliement n'est pas neutre. N. Sarkozy avait créé un ministère de l'identité nationale. Aurions-nous droit demain à un adjoint au maire chargé de l'identité toulousaine ? Par les temps qui courent...après le Front National, avouons que le doute s'épaissit.
Aujourd'hui, je ne pensais pas avoir une confirmation aussi claire d'un tel retour vers le passé. J'aurais l'occasion de revenir sur les questions financières lors du prochain Conseil Municipal. Mais arrêtons-nous un instant sur la gestion de Tisséo en Régie évoquée par cet article de la Dépêche. La gestion de Tisséo en régie (comme actuellement) ou par une délégation de service public. «Je n’ai pas d’intention précise», avance Jean-Luc Moudenc tout en affirmant que «la régie est la pire des solutions». Sur un sujet aussi majeur, il n'a donc pas d'avis mais il a un avis quand même ! Il s'empresse de choisir dans sa liste Monsieur Grass que j'ai connu en qualité de directeur délégué de Veolia Transdev. Plus qu'un avis, je crains que ce soit bien la décision elle-même qui soit prise. Celle d'une sortie du giron public de Tisséo.

mercredi 20 novembre 2013

de la coupe aux lèvres : l'exemple de l'écotaxe

De la coupe aux lèvres, la distance peut s'avérer périlleuse. Concernant l'écotaxe, le plus important me semble-t-il est d'en sauver le principe. Sur ses modalités, furtivement décrétées à l'aube de la présidentielle, tout a été dit sur la responsabilité du précédent gouvernement. En matière de dialogue et de concertation, il n'y a décidément aucune leçon à recevoir de ceux qui aujourd'hui en viennent d'ailleurs en contester le principe même qu'ils ont adopté hier.
Dans cette affaire, nous touchons du doigt un élément important relevant du défi et de la transition énergétique dont beaucoup se gargarisent sans en assumer les efforts. Le rééquilibrage entre fret routier et ferroviaire, le financement vertueux de l'investissement public en faveur des transports collectifs, le partage de l'effort entre la fiscalité directe du contribuable et celle du transport bénéficiant des investissements routiers des collectivités chiffrés aujourd'hui à près de 20 milliards par an.
Désormais, le débat porte donc sur les modalités de mise en oeuvre d'un cercle vertueux de financement que connaissent d'autres pays européens. Il faudra veiller d'ailleurs à ce que le coût de gestion en soit amoindri par rapport à celui prévu par l'UMP. Des systèmes embarqués plus innovants que les portiques aujourd'hui conspués trouveraient utilement là un terrain opérationnel. Ensuite, puisqu'il s'agirait d'une recette affectée, pourquoi ne pas réfléchir à une approche territoriale différenciée selon l'importance du réseau routier à entretenir ?
Le vrai débat sur la fiscalité, directe et indirecte, ne fera pas l'économie de son versant sociétal. Il y a le sujet de la justice du prélèvement, de sa progressivité, de la redistribution verticale et horizontale, de l'imposition du patrimoine . Mais il y aussi celui, tout aussi important, de la valeur qu'on accorde à l'impôt. Je suis de ceux qui pensent qu'une situation de crise nécessite le courage d'engager le chantier alors même que ce contexte impose justement la nécessité sociale d'une justice fiscale rendue plus nécessaire.

La sincérité d'une conviction

lejournaltoulousain.fr/web-tv
J'ai découvert cet entretien donné au J.T par Emmanuel Auger, responsable du PS toulousain. La sérénité de la conviction révèle la conviction de l'engagement. Manu est un bel exemple de la qualité politique et humaine que l'on trouve chez les socialistes.

mardi 12 novembre 2013

Prostitution : la proposition De Veyrac

Comme Christine De Veyrac, je considère que les quartiers touchés par la prostitution ne peuvent devenir "une zone de non droit". Le paradoxe veut que c'est justement parce que le droit s'y applique que les attentions possibles des pouvoirs publics s'y exercent...en l'état du droit. 
C. De Veyrac nous dit que "des solutions existent telles que les arrêtés municipaux, comme l’a fait le maire de Lyon, pour permettre aux forces de l’ordre de faire respecter la loi et la tranquillité publique dans ces quartiers". Je veux préciser à madame De Veyrac que le cas lyonnais prouve a contrario l'absence de régime spécifique encadrant les pouvoirs de police du maire concernant la prostitution (il en est d'ailleurs de même concernant la mendicité ou l'errance). Ce n'est pas au nom de la tranquillité publique qu'il a agi. Il s'agissait d'un arrêté règlementant le stationnement des camionnettes et camping car et non la prostitution. Or, Toulouse ne connait pas cette forme de prostitution et la motivation juridique d'un tel arrêté s'avererait inopérant. 
En la matière, l'abondante jurisprudence sanctionnant les tentatives règlementaires de nombreuses communes au regard des motifs d'ordre public ou de critères de proportionnalité de temps et de lieu démontre la fragilité de telles dispositions. Si la solution était là, comment comprendre qu'un tel pouvoir ne soit pas utilisé par tous les maires de droite comme de gauche confrontés au sujet ? C'est donc bien qu'il y a un "lézard" !

jeudi 24 octobre 2013

Finances de la ville de Toulouse, interview au "journal toulousain"

"En tant qu’adjoint en charge du budget, pouvez-vous dresser un bilan économique du mandat de Pierre Cohen à la tête de la ville de Toulouse ?
Sur l’ensemble du mandat, nous avons fait le choix d’un investissement soutenu. Dans le même temps, nous sommes parvenus à contenir la fiscalité. Nous avons maîtrisé les dépenses de fonctionnement, sujet d’actualité dans le débat sur les finances publiques. Dès le début du mandat, nous avons eu une approche consolidée des finances : il ne fallait pas envisager le budget de la ville indépendamment de celui du SMTC (Syndicat mixte des transports en commun) et de la Communauté urbaine, l’investissement étant divisé en 3/3 sur les trois entités. Cette vision était nécessaire pour sauver le syndicat de transports qui était dans une situation catastrophique à notre arrivée au Capitole, tout en assurant les moyens de son développement. A ce titre, je précise que la ville a consenti un effort annuel pour les transports de 15 millions d’euros supplémentaires sur son budget au-delà de ces compétences." (...) Découvrez la suite en cliquant ici.

mercredi 23 octobre 2013

BHNS Ouest, la proposition qui tombe à pic...

Monsieur Moudenc suggère une desserte au sud vers Basso Cambo et la solution de la ligne C (5000 voyageurs/jours sur 10 km). Quelle imagination !Il est donc d'accord avec nous.
Voici ce que nous avons présenté dès le mois de décembre 2012 et confirmé en mars 2013. Vous pourrez le retrouver sur ce site.
Par ailleurs, la Région a engagé une étude portant sur la modernisation de la voie SNCF, à travers d’une part son doublement au droit du franchissement de la rocade et d’autre part de son électrification éventuelle. L'objectif, grâce à ces équipements, est que l’ensemble des gares du tronçon Colomiers-Arènes puissent être desservies à 15 minutes.





mardi 22 octobre 2013

UMP : après l'injure, le mensonge

Après avoir évoqué "la netteté de l'âme" du Maire de Toulouse, l'UMP a décidé de poursuivre le dangereux chemin de l'outrance.
Obsédé par l'idée de chevaucher tous les émois particuliers, le candidat UMP s'attaque au projet de bus dont le niveau de service permettrait une nouvelle offre attractive pour l'ouest de notre agglomération. A l'appui de son argumentaire : le mensonge. 
"Le tramway aurait fait disparaitre avenue de Muret 28 commerces sur 37". FAUX. On dénombre en réalité, sur la totalité de l'itinéraire et pas seulement le secteur Ave de Muret, 6 commerces dont la fermeture est intervenue avant les travaux. On comptabilise 7 reprises ou ouvertures ainsi que 3 délocalisations choisies par les commerçants eux-mêmes. 5 commerces étaient en difficulté sans lien avec les travaux et seulement 2 fermetures sèches ont été recensées. La précision de l'inventaire est disponible et la procédure d'indemnisation est d'ailleurs utile à l'objectivité de ce recensement. Il sera prochainement détaillé plus précisement encore.
"La municipalité multiplie des réunions mais n'écoute pas... et impose son projet". FAUX. C'est justement cette écoute qui a déjà permis de faire évoluer ce projet de couloir bus et de répondre aux inquiétudes. Pas d'abattage d'arbres, pas de suppression de contre-allées, pas d'interdiction de livraison du marché de St Cyprien. Et les études se poursuivent pour apporter les réponses et adaptations nécessaires. Nous n'en sommes pas encore à la phase de concertation publique réglementaire que de nombreuses réunions, expositions et ateliers se sont déjà tenus.
"Il va causer de longs mois de désagrément". FAUX. Faire circuler l'idée de deux ans de travaux est fausse. La réalisation n'est pas celle d'un tramway mais, en définitive, d'un couloir réalisé tout simplement par tronçon. Pour le reste, sur l'amènagement urbain, n'y a-t-il que le centre-ville qui aurait droit à l'embellissement ?
"Le projet est trop couteux". FAUX. 18 M€ du kilomètre, c'est effectivement le coût du projet car il intègre en même temps la requalification des quartiers et de l'espace public ainsi que l'indemnisation des commerçants. Ce qui coute cher aujourd'hui, ce sont les bus englués dans la circulation. 1 km/h de vitesse gagnée, c'est 2 M€ d'économisés en coût d'exploitation, soit un point d'impôt. Le choix est vite fait. Au nom de la timidité des visions d'hier, nous courons aujourd'hui après le retard, nous voulons éviter la dégradation de nos conditions de vie et de mobilité en ville. C'est toute la différence entre la ravalement et la rénovation.

J'entends dire qu'il faut préserver la liberté d'utiliser la voiture.Qui peut croire que la majorité des automobilistes ont aujourd'hui le choix ?  La vraie liberté à garantir est celle de pouvoir choisir son mode de déplacement et donc de proposer les alternatives efficaces à la voiture souvent occupée par une seule personne. Là réside une profonde divergence !